Le bois est un sujet passionnant. Je pense qu’il mérite qu’on s’y attarde. Il est très simple de décrire les transformations à l’oeuvre dans le secteur du bois : 50 % d’un arbre sont transformés pour réaliser des meubles, et 50 % sont destinés essentiellement aux sous-produits dans le domaine de l’énergie, comme les plaquettes de bois.
Aujourd’hui, le bois brut est envoyé massivement dans les pays d’Asie, qui le transforment sur place, et qui récupèrent évidemment tous les sous-produits. On a la chance d’avoir un secteur tiré par ces sous-produits, dont le rôle est reconnu par les plans pour la chaleur renouvelable, qui reposent sur des incitations fiscales fortes – à défaut, ils ne seraient que de la littérature.
Diminuer ces importantes incitations fiscales affaiblit toute la filière de transformation du bois et nous rapproche d’un modèle de pays sous-développé, dont la ressource est envoyée ailleurs – après quoi on nous vend des meubles, sans d’ailleurs payer les taxations environnementales aux frontières. Il serait d’ailleurs souhaitable que l’Union européenne se dote d’une vraie stratégie dans ce domaine.