Je vous remercie, monsieur le président, de me donner la parole après M. Myard, car il n’est pas nécessaire d’allonger par trop nos débats, mais notre collègue Olivier Faure soulève un réel problème, celui du financement d’un réseau de transports dont Jacques Myard vient de souligner l’impérieuse nécessité. L’augmentation de la taxe de séjour faisait d’ailleurs partie de l’une des pistes que le président de la commission des finances avait explorée lors de la mise en place du groupe de travail sur le financement du réseau de transport du Grand Paris, auquel j’avais participé.
Pour autant, est-il nécessaire sinon de créer une nouvelle taxe, du moins d’en augmenter une ? Certes, elle ne pèsera pas directement sur les opérateurs du tourisme mais elle impactera leur activité alors que nous avons besoin de l’activité touristique en Île-de-France.
Je suis de ceux qui pensent qu’il faut traiter différemment l’Île-de-France, qui est soumise à l’obligation vitale de disposer d’un réseau de transport performant, moderne, au service d’une nombreuse population. Je ne pense pas, monsieur le ministre, qu’une telle taxe ait vocation à s’appliquer partout sur le territoire. Il est possible d’établir un dispositif spécifique et nous trouverons certainement les moyens législatifs de le faire.
En cette période de ras-le-bol fiscal, il me paraît toutefois illusoire de faire payer un relèvement de taxe aux touristes, qu’ils soient étrangers ou français.