Intervention de Michel Terrot

Réunion du 2 octobre 2013 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Terrot :

J'abonde dans le sens de M. Charasse quant à l'utilité d'une mission parlementaire en RCA. Le rôle de la France dans la crise centrafricaine a été peu glorieux. À cause de la concomitance de la guerre au Mali, ce pays, ô combien ami de la France et qui comptait sur son appui, a été oublié. Les soldats français présents ne sont pas intervenus. Je m'interroge d'ailleurs sur l'utilité de garder l'aéroport comme ils le font alors qu'ils auraient pu aider à sanctuariser la capitale. Je ne reviens pas sur ce qui appartient au passé.

Les éléments dont vous faites état sur la situation ne sont pas satisfaisants même si des progrès doivent être notés depuis une quinzaine de jours. De nombreuses églises ont été brûlées de même que l'état civil, ce qui compromet les chances d'un processus électoral démocratique. D'innombrables tortures et viols ont été répertoriés.

La situation qui a été dramatique reste très difficile. Le moment est peut-être venu d'envoyer une mission parlementaire pour faire le point. Le rétablissement de la paix sera long : tant que la force de la CEEAC n'est pas en mesure de sécuriser un périmètre plus large que la seule capitale, la Séléka peut revenir à tout moment. Il faudra inévitablement agir avec plus de force pour la déloger.

La RDC se porte un peu moins mal. Le M23 a connu quelques déconvenues à mettre au crédit de la force des Nations unies. Il était temps que ce dispositif important – près de 20 000 hommes – rompe avec dix ans d'inefficacité totale. Je me félicite que 2 300 hommes aient désormais mission d'intervenir. Rien n'est réglé mais la situation s'améliore. Nous devons continuer à essayer de garantir par la voie diplomatique l'intégrité territoriale de la RDC et nous devons aussi faire preuve d'une attitude plus réaliste que par le passé à l'égard du Rwanda.

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