S’agissant des amendements, sur les 194 amendements déposés, soixante-treize ont été acceptés, et puis quarante-neuf autres tout à l’heure lors de l’examen au titre de l’article 88. Cela veut dire que la contribution des députés a été abondante et le travail en commission réel – vous en avez été témoin, ne soyez pas de mauvaise foi. Je vous rappelle qu’à plusieurs moments nous avons même suspendu nos travaux parce que nous avions besoin de mener la concertation encore plus avant au sein des différents groupes. Le travail en commission a donc été exceptionnellement important. C’est la raison pour laquelle je ne vois pas du tout l’intérêt de le recommencer.
Ce projet de loi est un grand texte parce qu’il pose le mot respect en lettres de lumière à l’entrée des quartiers en posant comme principes le droit à l’attention, le droit à la dignité, le droit à la considération. Que cette politique de la ville renvoie ces quartiers à de réelles perspectives d’avenir est vraiment l’objectif que nous poursuivons et je vous remercie, monsieur le ministre, d’avoir tenu, dans le cadre d’une très large concertation que vous avez soulignée, à entraîner tout le monde pour y parvenir. Leurs habitants le méritent bien.
La co-construction avec les habitants, qui a fait l’objet d’un long débat en commission, sera certainement la clef du succès de l’adhésion au projet commun et à sa réussite : sans co-construction, sans adhésion, aucun projet ne pourra réussir.
Monsieur le ministre, il y a un très beau portrait de vous dans un grand journal du matin – ce matin, c’était « Lamy et les croissants » – avec un très joli texte sur votre histoire, sur votre implication dans les quartiers, une implication de longue date et soulignée à juste titre. Cela montre que ceux qui font de la politique à haut niveau ne viennent pas de nulle part, ce que je tiens à souligner car on leur reproche parfois de ne pas être issus du terrain. Les choix du Gouvernement nous honorent car ils sont porteurs non seulement de symboles mais aussi de la réalité de l’implication des personnes qui incarnent les politiques de la ville. Le titre du portrait que vous consacre Libération, « Marche à l’ombre », est une façon de rappeler que si vous marchez à l’ombre, vous mettez en lumière les quartiers, ce que je trouve formidable. Je me souviens d’un slogan que j’ai vu écrit sur un mur à Montréal : « Tous ceux qui y rentrent s’en sortent ». Il pourrait être le titre de votre projet de loi.
Chers collègues, vous l’aurez compris, je ne vois pas du tout l’intérêt de voter cette motion de renvoi en commission.