Intervention de Arnaud Richard

Séance en hémicycle du 27 novembre 2013 à 15h00
Ville et cohésion urbaine — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

À l’époque, monsieur le ministre, la nation a fait le choix historique d’investir 42 milliards d’euros dans ces quartiers, ce qui s’est traduit par 300 000 réhabilitations, 130 000 constructions, 12 millions d’heures d’insertion et plus de 150 000 emplois créés, directement ou indirectement.

Ce programme majeur a été un succès, grâce à l’implication de tous les acteurs : État, collectivités locales, partenaires sociaux. Vous savez, monsieur le ministre, combien le groupe UDI est sensible à ces sujets, et nous sommes fiers de ce qui a été réalisé pendant ces années. Votre responsabilité est donc très grande aujourd’hui, car si la situation des habitants de nos quartiers s’est améliorée au cours des dernières années, un grand nombre d’entre eux a encore besoin de la plus grande attention de la part de la puissance publique.

Dans ces quartiers, que chacun d’entre vous connaît bien, l’explosion du chômage, l’insalubrité encore trop grande de l’habitat et la tentation du repli communautaire sont autant de symptômes de notre difficulté collective à proposer un nouveau chemin. Cette situation de rupture, sociale et territoriale, est porteuse de risques lourds pour la cohésion nationale. Votre projet de loi, monsieur le ministre, s’attache à y répondre, et nous ne doutons pas de votre détermination. Mais, au terme de ces longs débats, qui ont été sérieux, le groupe UDI reste très partagé sur votre texte : il contient certes de bonnes choses, mais ne constitue à nos yeux qu’une première étape. Certains points doivent encore être précisés, notamment la manière dont seront identifiés les nouveaux quartiers prioritaires, mais aussi les moyens réellement attribués à la politique de la ville.

S’agissant du coeur de votre projet, l’instauration d’un critère unique pour déterminer les quartiers prioritaires, nous sommes bien conscients de la nécessité de recentrer la politique de la ville, donc son zonage. L’identification de ces quartiers, à travers le seul prisme de la pauvreté, devrait d’ailleurs nous prémunir de toute subjectivité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion