Le Gouvernement est lui aussi favorable à cet amendement qui enrichit le texte. La commission avait déjà prévu que les victimes de traite, de proxénétisme ou de recours à la prostitution puissent se domicilier au commissariat ou à la gendarmerie. Leur permettre comme vous le proposez de se domicilier chez leur avocat ou chez une association n’était pas encore prévu, et la proposition est bienvenue.
Je saisis cette occasion pour saluer très chaleureusement l’ensemble du tissu associatif qui agit au quotidien auprès des personnes prostituées. Nous avons d’abord beaucoup parlé de philosophie dans ce débat, puis nous avons rappelé que toutes les associations de terrain n’avaient pas forcément le même avis sur cette proposition de loi ; mais quel que soit leur avis, le service qu’elles rendent aux personnes prostituées est inestimable. Je les en remercie et les assure de tout notre soutien. Je rappelle à cet égard qu’en dix-huit mois, mon ministère a augmenté de 25 % les financements des associations d’accompagnement des personnes prostituées. Voilà qui illustre toute l’importance que j’accorde depuis le début à ce sujet.