En quelques mots, je voudrais relayer le propos de Ségolène Neuville et remercier notre rapporteure et la ministre de leur accord sur cet amendement. Le phénomène de la prostitution à nos frontières est un exemple particulièrement éclairant de ce que peut donner l’application de deux législations différentes sur des territoires distants de quelques mètres.
Ségolène Neuville rappelait des propos que j’ai tenus à plusieurs reprises, y compris en commission, à propos de La Jonquera. Effectivement, j’ai eu ce triste privilège de dialoguer pendant près d’une heure dans ce sinistre bordel nommé Le Paradisio, sinistre au-delà de ce que l’on peut imaginer.
À ceux qui n’auraient pas tout compris et qui croiraient encore que dans la prostitution il y a, d’un côté la traite des êtres humains dont tout le monde veut s’occuper, et, de l’autre, des aspects qui en seraient nettement détachés, je dirai ceci : dans ce bordel espagnol de La Jonquera, au Paradisio, toutes les prostituées sont étrangères et tous les clients sont Français.
Si, après cela, on n’a pas compris qu’il y avait un léger problème avec la prostitution dans notre pays et en Europe, c’est que l’on n’a pas fait l’effort de comprendre.