Je ne parle qu’une fois au lieu de trois, madame la présidente. J’aurais souhaité intervenir aussi dans la discussion sur l’article et en défense de l’amendement que j’ai déposé.
Le délit permettra de répondre, trop partiellement je le sais, à la question de l’extraterritorialité. Il permet en effet de poursuivre le tourisme prostitutionnel hors de notre territoire, au sein d’une Union européenne dont les frontières, en termes de législation, demeurent.
Il nous faut emprunter le chemin de la responsabilisation du client. On ne peut le refuser. Nous devons tester la possibilité d’une éducation graduée des acheteurs de sexe vers leur véritable responsabilisation. Je ne partage pas l’inquiétude de Marie-Louise Fort, car le constat est clair : en Suède, comme en Norvège et comme demain en France – ainsi que nous le renvoient déjà les indicateurs de la prostitution – l’effet de la responsabilisation, sous forme, éventuellement, d’une pénalisation, est dissuasif.