Le Gouvernement a abrogé, sans délai ni réflexion, cette fiscalité anti-délocalisations sans en mesurer les conséquences, et vous n'osez pas aujourd'hui revenir sur cette lourde erreur, alors que c'est une nécessité.
Pourtant, le Gouvernement cherche désespérément comment financer le « choc de compétitivité » promis ici même par M. Ayrault le 11 septembre dernier. Une nouvelle fois, le Gouvernement semble vouloir renoncer, comme l'annoncent les rétropédalages en équipe de ses membres.
Madame la ministre, il y a urgence, grande urgence, puisque la France est confrontée à une fuite des emplois à l'étranger, dans l'industrie, depuis longtemps, mais aussi, désormais, dans les services, et ce n'est hélas que le début. Alors, nous vous en conjurons, faites vite, et faites le plus fort possible. Ayez un peu de courage politique. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Privilégiez l'intérêt général. Les enjeux ont rarement été aussi vertigineux, d'autant que le montant de la dette sociale, cantonnée depuis 1996 dans la CADES, atteint quelque 150 milliards d'euros. Or cette dette n'est pas dissociable de celle de l'État lui-même. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)