Très franchement, avec un certain nombre de députés, ici présents, et de sénateurs, nous sommes très inquiets de l’évolution du secteur du jeu vidéo en France, qui est en train de fondre. Nous avons perdu 5 000 emplois depuis une dizaine d’années, et nous subissons véritablement une concurrence très forte de certains pays étrangers.
J’étais l’année dernière à Montréal, où les conditions d’accueil des jeux vidéos ne se résument pas seulement à la fiscalité nationale ou provinciale : il y a également la ville, et les conditions immobilières. Il est difficile de résister à de telles propositions quand on cherche l’endroit le plus adapté pour produire des jeux vidéos.
Vraiment, nous devons faire un effort. Je sais que ce n’est pas le moment de plaider ce genre de choses, mais je crois que si nous ne le faisons pas, nous allons perdre le jeu vidéo et les recettes qui en découlent – sans parler des emplois. Il serait tout de même assez paradoxal de ne pas pouvoir retenir ce secteur d’activité en France, alors que le marché mondial salue la créativité française et sa capacité à produire des jeux vidéo très appréciés – Ubisoft en est, parmi d’autres entreprises, une bonne illustration.
Je pense donc, comme d’autres parlementaires ici présents, que nous devons adapter le dispositif de crédit d’impôt jeux vidéo mis en place il y a plusieurs années, et qui a donné de bons résultats. Le jeu vidéo ayant évolué, il faut en faire de même pour le dispositif. L’amendement no 349 a pour objectif de baisser à 100 000 euros le seuil d’éligibilité. Le seuil de 150 000 euros est trop élevé compte tenu de l’évolution des jeux vidéo les plus vendus aujourd’hui, et qui peuvent désormais être conçus dans de petites entreprises.