L’amendement de notre collègue Braillard me semble poser une vraie question économique. On ne doit pas y répondre en arguant d’une opposition factice entre la stratégie économique des métropoles et celle des territoires et des régions. Une métropole n’abrite pas les mêmes fonctions qu’un territoire à vocation productive : une métropole abrite des fonctions tertiaires, de la recherche, de la connexion avec la mondialisation, du développement et de la créativité ; mais dans le même temps, nous avons besoin dans nos territoires de fonctions productives amorcées par l’industrie, l’artisanat, le tourisme, etc. Le sujet n’est donc pas tant de déterminer qui a la main sur la stratégie économique, mais de dire comment les fonctions métropolitaines s’articulent avec les fonctions productives auxquelles elles fournissent un indispensable effet de levier.
Ce qui soutient, développe et renforce une économie territoriale, c’est l’enrichissement dû au fait métropolitain, à la croissance métropolitaine et aux effets de compétitivité que génère une économie métropolitaine. Comme l’a dit tout à l’heure l’un de nos collègues, l’idée n’est pas de laisser chacun à sa stratégie. Peut-être l’expression « stratégie des métropoles » n’est-elle effectivement pas la bonne, car elle suggère des stratégies distinctes susceptibles de s’entrechoquer. Arrêtons de raisonner en termes de surenchère des aides et raisonnons en termes de cohérence et de convergence d’action sur des filières industrielle économiques ! Dès lors, la rédaction de l’amendement coulera de source.