Comme le précédent, cet amendement tend à soumettre à contribution sociale les revenus du capital, car nous ne désespérons pas de vous convaincre d'aller un peu plus loin dans la recherche de nouvelles recettes permettant de rééquilibrer le niveau des contributions du travail et du capital.
En dépit des mesures que nous avons adoptées dans le projet de loi de finances rectificative cet été, et qui vont dans le bon sens, les revenus du capital ne contribuent pas encore de manière proportionnée au financement de la protection sociale : en moyenne, ils sont encore trois fois moins mis à contribution que les revenus du travail. C'est dire qu'il existe des marges de manoeuvre pour améliorer les comptes sociaux et pour avancer dans la voie de l'équité, que vous avez raison de considérer comme essentielle.
En faisant porter les efforts financiers sur le capital, notre amendement ne nuirait pas à l'investissement ; il permettrait même d'amorcer un cercle vertueux, puisqu'il dissuaderait une partie de la spéculation. La mesure proposée rapporterait plusieurs milliards d'euros aux comptes sociaux et n'aurait aucune incidence sur le coût du travail, qui semble obséder nos amis d'en face.