Je n’ajouterai rien aux propos de M. le rapporteur sur l’état d’esprit qui a animé nos travaux.
La question de l’air, qu’il s’agisse de l’ammonium ou des oxydes nitriques, par exemple, est aussi liée à celle des sols : certes, les plantes fixent un certain nombre de gaz présents dans l’atmosphère, mais les sols peuvent eux aussi émettre ou fixer des gaz à effet de serre. On l’ignore encore trop : les sols européens doivent receler l’équivalent d’environ 70 à 80 années du carbone que l’Europe rejette chaque année. Si nous parvenions à augmenter la matière organique présente dans les sols, nous pourrions même dépasser les cent années de stockage et faire des sols un puits de carbone, à l’image de la forêt.
C’est la raison pour laquelle la notion d’agro-écologie englobe la question de l’air, dont le présent projet de loi veille à ce qu’elle soit prise en compte par l’agriculture.