Oui, bien sûr, c’est un travail très simple à comprendre, qui met en relation l’encadrement des loyers, la rentabilité, ainsi que l’investissement et les travaux réalisés dans les immeubles. M. Bonneval a eu accès, pour cela, à des archives très précieuses, qui portent sur les logements de soixante-quatre immeubles lyonnais, de 1860 à 1968. L’étude porte donc sur des périodes très différentes, certaines d’encadrement des loyers, d’autres de non-encadrement des loyers.
Les résultats prouvent que l’encadrement des loyers a un effet sur la rentabilité, c’est-à-dire qu’il entraîne une correction des prix de l’immobilier. Ils montrent aussi, en revanche, que les stratégies d’investissement dans les immeubles ne sont absolument pas liées à la rentabilité. Les marchands de sommeil en donnent une preuve éclatante : la rentabilité des logements indignes qu’ils louent dépasse tout ce qu’on peut imaginer, alors que leur budget d’investissement est quasiment égal à zéro.