Pour compléter, ensuite, l'intervention de Mme Pinville, je rappellerai qu'environ 18 000 jeunes filles se retrouvent enceintes et c'est cette tranche d'âge qui a le plus recours à l'interruption volontaire de grossesse. Le facteur familial et social est particulièrement important pour expliquer cette donnée : ces jeunes filles enceintes sont dix fois plus nombreuses que les autres à avoir quitté le système scolaire et connaissent souvent des difficultés d'insertion professionnelle.
L'amendement du Gouvernement va donc faire disparaître les barrières financières à l'accès à la contraception, pour que ces jeunes femmes conservent la maîtrise de leur fécondité. Cette mesure doit aller de pair avec le lancement d'une campagne d'information – qui a souvent fait défaut ces dernières années – sur l'ensemble des moyens de contraception.