Je remercie également Mme la rapporteure Marie-Noëlle Battistel, qui a beaucoup travaillé. Les auditions qu’elle a organisées ont été très appréciées et ont permis de construire encore un peu plus le consensus qui nous anime.
Les élus de la montagne, en effet, sont fiers d’être capables de s’unir et de soutenir une approche républicaine transcendant les clivages politiciens habituels lorsque leurs territoires sont en jeu et que leur développement économique est en cause.
S’agissant de la profession des moniteurs de ski, nous ne sommes pas dans l’accessoire, puisqu’il s’agit de l’un des supports fondamentaux de la vie de nos territoires de montagne. L’enseignement du ski, dans notre pays, est un véritable modèle de construction, dans la durée, d’une profession qui a su se fédérer et s’organiser en faisant preuve d’une unité tout à fait remarquable. Cela doit beaucoup au président du SNMS, Gilles Chabert, lequel s’investit énormément depuis maintenant de nombreuses années sur tous les sujets concernant les moniteurs et plus largement l’enseignement du ski en France.
Notre pays compte 17 000 moniteurs et 250 écoles de ski, les écoles du ski français fondées en 1945 représentant à elles seules plus de 90 % de l’enseignement dispensé. Cette profession est pourtant soumise à une vraie difficulté, soulignée par les orateurs précédents : assurer progressivement la pérennité des anciens, qui ont contribué à sa structuration, en même temps que le renouvellement, destiné à faire émerger les nouveaux talents au sein des écoles de ski et à favoriser petit à petit leur promotion au sein de cette profession.
Cette dernière a essayé de s’organiser. Elle a accompli un travail qui lui fait honneur et qui montre à quel point elle est capable de se structurer. Elle a fait l’effort d’offrir un contrat au fond, une manière d’accord, permettant aux professionnels d’organiser la transition des âges. Mais le compromis qui a été construit est aujourd’hui juridiquement fragilisé. Il relève de notre devoir de législateur de concilier le travail d’une profession avec les enjeux juridiques qui ont notamment été rappelés par la cour d’appel de Grenoble.
La proposition de loi est sur ce point tout à fait remarquable et je remercie vraiment Marie-Noëlle Battistel de l’effort qu’elle a fourni en organisant une vaste concertation.