En effet, elle le mérite vraiment.
Cette proposition est remarquable en ceci qu’elle prend d’abord en compte le travail réalisé par la profession, et notamment l’école de ski français. Elle respecte le consensus très large que les moniteurs de ski ont exprimé.
Elle est également remarquable en ceci que tout a été fait pour montrer qu’elle ne constitue en rien une discrimination selon l’âge. Bien au contraire, la volonté qui l’anime est très claire puisqu’elle promeut un encadrement qui fait honneur au travail du législateur, garantissant que la réduction d’activité ne bénéficie qu’aux moniteurs âgés de moins de trente ans et que son importance est limitée, à 30 % pendant trois ans pour les moniteurs ayant atteint l’âge d’ouverture du droit à pension, puis à 50 % pendant les deux années suivantes.
Lorsque j’étais secrétaire d’État à l’emploi, soutenu d’ailleurs ici par des collègues siégeant sur des bancs divers, j’ai fait partie de ceux qui se sont beaucoup impliqués dans la lutte contre les discriminations d’âge. En l’occurrence, il ne s’agit en aucun cas d’un dispositif discriminant selon l’âge. Au contraire, il permet d’organiser une transmission des savoir-faire à l’intérieur même des écoles de ski. Encadré et proportionnel, il respecte parfaitement les enjeux juridiques comme nos collègues Sophie Dion, Martial Saddier et Vannson l’ont très bien souligné.