Intervention de François Vannson

Séance en hémicycle du 21 janvier 2014 à 15h00
Réduction d'activité des moniteurs de ski — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Vannson :

Je ne peux que me réjouir du dispositif proposé aujourd’hui à notre discussion, puisque la mise en place d’un pacte intergénérationnel destiné aux moniteurs de ski devrait permettre de préserver un taux de chômage proche de zéro au sein des « pulls rouges ».

Je tiens tout d’abord à rappeler rapidement quelques éléments de contexte relatifs à cette profession. L’enseignement professionnel du ski en France a connu un développement unique fondé sur un principe de coopération des professionnels, concrétisé au sein des différentes stations par une organisation collective. La réussite de ce principe de coopération doit principalement à l’existence du label « ESF », sous lequel exercent plus de 90 % des moniteurs de ski et qui constitue une chance pour l’économie des sports d’hiver dans notre pays.

L’ESF représente en effet 17 000 moniteurs, répartis dans 250 écoles de ski, tous massifs confondus. Avec 2,3 millions de clients et 250 millions d’honoraires annuels, cette activité constitue un atout substantiel pour la vitalité économique de nos territoires. Le poids de ces moniteurs de ski est également un élément non négligeable dans l’aménagement de ces territoires, car les emplois directs et indirects suscités par cette activité pendant la saison hivernale vont permettre à bon nombre de ces professionnels de vivre à l’année dans les zones de montagne, comme le montre le rapport que j’ai rédigé il y a déjà deux ans.

Il importe donc de tout mettre en oeuvre pour attirer les jeunes vers ce métier, en leur assurant, dès l’obtention de leur diplôme, un accès rapide à l’emploi. Tel est l’objet de cet article 1er qui, face aux incertitudes jurisprudentielles liées à l’application du droit communautaire, vient sécuriser et encadrer juridiquement un dispositif qui fait ses preuves depuis plusieurs décennies au sein des ESF et qui est fondé sur des valeurs de solidarité et de partage entre les générations. Cette pratique permet aux écoles de ski d’intégrer environ 350 jeunes par saison et d’afficher un taux de chômage quasiment nul. C’est donc sans aucune arrière-pensée que je voterai cet article.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion