Intervention de Michel Piron

Séance en hémicycle du 22 janvier 2014 à 15h00
Interdiction du cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur — Explications de vote communes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Elle conduira à une déconnexion profonde entre les élus et les problèmes réels des Français, creusant encore plus un fossé qui menace déjà notre démocratie.

Oui, la France a besoin d’un renouvellement démocratique. Le groupe UDI a d’ailleurs été le premier à défendre l’idée selon laquelle, pour revivifier notre système représentatif, la première de nos préoccupations devrait être de remédier aux inégalités d’accès aux mandats électifs, notamment entre les salariés du privé et les fonctionnaires, lesquels sont aujourd’hui surreprésentés dans la vie politique.

Par ailleurs, dans un régime déjà hyperprésidentialisé, n’est-il pas risqué d’affaiblir à ce point le statut de parlementaire ? Les députés de la majorité, en l’absence de mandat local, désormais élus dans la foulée du président, seront, plus encore qu’hier, dans sa dépendance.

Puis-je, enfin, si ce texte est, à vos yeux, à ce point synonyme de progrès et de renouvellement démocratique, vous demander pourquoi tant d’élus ont fait le choix de se représenter aux prochaines élections, en attendant une éventuelle sanction législative en 2017 ?

Vous le voyez : en ne posant pas les bonnes questions, vous ne pouvez apporter de bonnes réponses au problème du cumul. C’est pourquoi les députés du groupe UDI se prononceront majoritairement contre ces deux textes, même si, compte tenu de l’esprit qui a animé nos débats, certains de mes collègues s’abstiendront.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion