On voit là un vrai risque eu égard à la pédagogie dite de l’immersion, pédagogie à laquelle sont très attachés les réseaux intervenant en matière de langues régionales. Elle permet aux enfants de bénéficier d’un nombre important d’heures de cours et d’utiliser la langue régionale dans la vie quotidienne scolaire, à la cantine par exemple, et parascolaire. Le réseau Eskolim par exemple, qui regroupe les cinq réseaux d’écoles associatives Seaska en Pays Basque, Bressola en Catalogne, Diwan en Bretagne, Calandreta en Occitanie et ABCM en Alsace, tient beaucoup à la pédagogie par l’immersion. Cette méthode sera-t-elle toujours possible ?
On sait que M. Peillon est très hostile à l’immersion. Il en avait fait la démonstration lors de l’examen en première lecture de la loi sur l’école. Souvenez-vous du fameux article 27 bis ! Les militants des langues régionales, eux, s’en souviennent.