…parce qu’ils sont peu familiers de ce texte ou des préoccupations touchant aux langues régionales.
Sachez tout d’abord que si le nombre de locuteurs de ces langues décline, c’est hélas un constat, le nombre d’enfants, d’adolescents et d’étudiants qui les apprennent ne cesse de croître. Naguère essentiellement familiale, la transmission se fait de plus en plus par le système scolaire. C’est un phénomène que nous devons enrichir et développer, une réalité à laquelle nous sommes très attachés.
Chers collègues, sachez encore que le sujet ne se limite pas aux locuteurs et aux apprenants. Dans les régions concernées, il y a une extrême sensibilité à ces questions. Même des gens qui ne parlent ni ne comprennent le breton, qui n’ont avec cette langue qu’une relation lointaine, y sont attachés parce qu’elle est pour eux un élément d’identité. Bon nombre de jeunes Français d’origine bretonne parcourent les grandes villes américaines – n’est-ce pas, cher Frédéric Lefebvre ? – parce qu’ils ont le sens de l’aventure, parce que c’est dans leurs gènes en quelque sorte. Je suis convaincu qu’ils n’en restent pas moins attachés au breton et à leur identité…