Récemment, nous avons pu voir que, s’agissant de la réforme territoriale, le Gouvernement a grand-peine à définir une feuille de route claire et précise. À la veille d’une rénovation de nos institutions territoriales, le redécoupage de notre territoire doit s’appuyer sur l’histoire de notre pays. C’est là le sens de mon action en faveur de la réunification des cinq départements de notre Bretagne historique.
Alors, madame le ministre, au moins sur le sujet des langues régionales et minoritaires, faites en sorte d’avancer à visage découvert et d’éclairer la représentation nationale et l’ensemble de nos concitoyens sur vos projets en la matière.
En conclusion, vous l’aurez compris, le groupe UDI votera avec enthousiasme en faveur de cette proposition de loi constitutionnelle, qui reconnaît la richesse de la République dans la diversité des langues régionales et minoritaires qui la composent. Défendre les langues régionales, c’est avant tout défendre un héritage que nous avons reçu des générations qui nous ont précédées, et que nous devons transmettre à notre tour à nos enfants.
Puisqu’il me reste du temps, je vais vous lire quelques lignes d’une professeur agrégée de lettres à l’université de Rennes 2. Ainsi, vous verrez ce qu’est le gallo, madame la ministre.
« Cez nous j’caousons pas comme âillous
J’ons des mots doux ou picotous
Qui guezonnent ou qui guerzillonnent
Ou qui subèlent comme les jieunes mèlles
J’ons des mots à délier le pillot
Qui saoutent des djedaïnes en sabots
D’aoutres qui d’varinent, qui mandolinent
Comme la faeuilletline dans la rabine » (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)