Même à l’heure du numérique, c’est encore et toujours le langage qui relie le mieux les femmes et les hommes entre eux. En ces temps de délitement du lien social, la reconnaissance des langues régionales ne peut qu’apporter un surplus de lien, de contacts et de communication – cette communication qui est si vitale pour les hommes.
Je suis élue d’un territoire où deux langues régionales sont parlées : le basque et l’occitan. Je mesure quotidiennement le besoin de reconnaissance de ces langues, tant pour panser les blessures historiques que pour permettre, très concrètement, la survie de ces langues.
Panser des blessures historiques : la République a longtemps considéré les périphéries comme des territoires à conquérir. M. Guaino – il est dommage qu’il soit parti – a bien mal lu Aimé Césaire,…