…la pratique du français reste la seule socialement émancipatrice.
L’enjeu auquel nous sommes aujourd’hui confrontés est de retrouver le chemin de la cohésion nationale dont la langue est l’un des ciments.
Il y a en réalité deux sujets. Si l’on peut convenir sans risque pour l’unité nationale que les langues régionales doivent être préservées comme un élément de notre patrimoine, dans une logique dite objective, en revanche l’on doit corollairement réfléchir à la place et à la fonction du français.
La dévalorisation de notre langue dans votre argumentaire est à mon sens le point faible de votre démonstration, monsieur le rapporteur. L’amour de la langue est pour moi indissociable de celui que l’on porte à son pays. La politique, ce sont des choix et des priorités. Pour moi, il y a plus d’urgence à recréer de l’unité nationale autour des symboles républicains, socles de notre Constitution : la langue, l’emblème national, l’hymne national, la devise. Non, madame la ministre, comme vous l’avez dit tout à l’heure, la langue française n’est pas un « avantage pratique ». Vous avez également déclaré qu’elle était un « bien commun ». Elle devrait l’être davantage. C’est à cela que nous devons en priorité nous attacher.