Chacun sait ici que l’opinion publique véhicule des représentations sexistes qui sont par nature difficiles à combattre. Pour éviter d’avoir à lutter contre ce qui est établi, contre ce qui fait sourire certains au comptoir ou autour de la machine à café, contre ce qui a pris place dans les représentations de notre société, je crois profondément à la vertu de l’éducation et de la formation.
C’est pourquoi cet article prévoit que la formation à la profession de journaliste doit intégrer une dimension liée à l’égalité entre les hommes et les femmes. Il est opportun de légiférer sur ce point.
Aucune formation professionnelle ne peut s’exonérer de cette exigence. Évidemment, il ne s’agit pas de stigmatiser telle ou telle profession : il s’agit au contraire de viser celle dont l’audience donne capacité à former l’opinion et à être prescriptive de représentations publiques, afin qu’elle soit sensibilisée à un degré très élevé.
Un enseignement consacré à la lutte contre les stéréotypes, au sein des écoles de journalisme, contribuera efficacement à la défense et à la promotion des valeurs que nous partageons.