Je voulais faire part à mes collègues d’une lettre du président du Comité national olympique et sportif français, M. Denis Masseglia, que nous avons reçue. Il nous explique que le Comité oeuvre, depuis 1999, avec les fédérations pour féminiser le sport et la place des femmes dans les sociétés sportives et qu’il a développé des programmes d’action. Or plus loin, il écrit ceci : « Une stricte égalité de représentation entre les hommes et les femmes dans les instances dirigeantes serait difficile à mettre en oeuvre vu les difficultés à recruter des bénévoles et le temps nécessaire à l’apprentissage de l’exercice des responsabilités. » Voilà le genre de phrase que nous ne pouvons plus accepter et que nous n’acceptons pas.
Nous ne devons pas accepter l’effet miroir. L’effet miroir, c’est le fait de dire que la place des femmes dans les instances doit être équivalente à leur place dans les fédérations ou à leur place dans les sociétés sportives. C’est l’effet miroir, ce n’est pas la société.
Pour illustrer mon propos, je vous donne un contre exemple : comment se fait-il que, dans la gymnastique volontaire où il y a 80 % de femmes parmi les licenciés, le comité directeur soit paritaire ? Là, comme par hasard, il n’y a pas d’effet miroir : on trouve des hommes alors qu’il n’y a presque pas de pratiquants hommes.
Au nom de la délégation aux droits des femmes, je refuse les quotas, rejoignant en cela Sylvie Tolmont. Pour nous, la parité, c’est 50 %. Je demande donc le retrait des alinéas qui édulcorent la progression vers la parité.