Intervention de Michel Terrot

Réunion du 28 janvier 2014 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Terrot :

Permettez-moi d'exprimer mon scepticisme, face à un texte qui ressemble d'avantage à un catalogue de bonnes intentions qu'à une véritable stratégie en matière d'aide publique au développement, qui s'appuierait sur des objectifs précis et chiffrés.

Nous avons auditionné récemment M. Serge Michailof, qui a insisté à juste titre sur l'articulation entre l'aide bilatérale et multilatérale aux pays en développement.

Le rapport annexé au projet de loi nous indique que cette aide est encore, à 65 %, en majorité bilatérale. Il est certes difficile de savoir ce que ce chiffre recouvre en réalité, mais lorsqu'on examine la part des subventions qui revient aux pays en réelle difficulté, qui n'ont donc pas accès aux prêts, on constate que les dons fondent comme neige au soleil.

Il n'est évidemment pas question d'opposer les approches bilatérale et multilatérale. Mais il me semble évident que si nous voulons pouvoir peser, dans l'avenir, sur les orientations de l'aide multilatérale au développement, il nous faut conserver des assises solides en termes d'aide bilatérale.

Enfin, je note que l'annexe au projet de loi mentionne la taxe sur les transactions financières, dont une part, dit-on, « significative », doit être allouée à l'aide publique au développement. Pourrions-nous savoir laquelle ? Confirmez-vous le chiffre de 10 % qui a été évoqué ?

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