Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, madame et messieurs les rapporteurs, nous entamons le débat parlementaire sur un texte issu d’un accord interprofessionnel signé aujourd’hui même par les partenaires sociaux. Nous disposons de vingt heures dans cet hémicycle pour que la démocratie parlementaire prenne place dans le dialogue social.
Les écologistes ne cesseront de répéter que, dans la crise que nous traversons, le développement économique doit être réorienté pour faire face aux défis sociaux. La croissance doit être sélective et répondre aux besoins en matière d’énergies renouvelables, de logement, de mobilité, d’éducation, de santé, d’alimentation de qualité, et aussi d’accueil et de bien-être des plus jeunes et des plus anciens. Une croissance sélective à travers des investissements ciblés créera les emplois nécessaires à l’autonomie et à l’épanouissement de toutes et tous.
Or ces emplois relèvent souvent de nouveaux métiers, de nouvelles compétences, de nouvelles qualifications. La formation professionnelle est donc un enjeu prioritaire pour la reconversion de notre économie. Mais c’est également un enjeu pour la progression individuelle et le développement personnel, à travers le plaisir d’apprendre et d’acquérir de nouveaux savoirs ou savoir-faire. En France, nous devons bâtir une culture de la formation tout au long de la vie, pour une société dynamique, innovante, enthousiaste, créative, où chacun trouve une place à sa mesure.
Le texte que nous étudions aujourd’hui comporte trois parties distinctes. La première concerne la formation professionnelle continue, l’apprentissage, la gouvernance et la décentralisation, la deuxième traite de la démocratie sociale, et la dernière de l’inspection du travail. Rassemblant des sujets très différents, qui renvoient tous à des enjeux sociétaux, le texte qui nous est présenté aujourd’hui ne constitue à nos yeux qu’une première étape, qui demandera des précisions et des ajustements.