Si l’on ouvrait le débat sur les seuils de chiffre d’affaires permettant de bénéficier d’une franchise de TVA, la question devrait aussi être posée au niveau européen. Compte tenu des seuils actuels, la franchise de TVA est plus favorable en France que dans bien d’autres pays européens.
M. Abad propose de modifier les seuils de chiffre d’affaires, en le fixant à 50 000 euros ou en prenant en compte l’inflation. Il se trompe de débat ! Il faut passer d’une logique d’escalier à une logique de pente. En ajoutant à chaque fois de nouveaux seuils, on ne fait que complexifier les choses.
Regardez ce qui se passe avec les organismes de gestion agréée. Les auto-entrepreneurs qui dépassent le seuil de TVA doivent changer de régime, mais ils vont mettre un certain temps pour le faire : parfois, ils ne savent pas s’ils sont soumis ou non à l’obligation de recourir à un OGA, donc au régime fiscal qui s’applique à ce statut.
Le débat sur les seuils et sur toutes ces questions a suscité de nombreuses polémiques car, selon que son chiffre d’affaires se situe au-dessus ou en-dessous des seuils, un auto-entrepreneur verra sa situation modifiée. Or nous devons revenir à la vraie question, qui est celle de l’accompagnement.