Si je comprends bien, madame la ministre, vous repoussez cet amendement parce qu’il est mal rédigé. Pourquoi donc ne pas l’avoir sous-amendé ? Vous avez déjà réécrit près des deux tiers du projet de loi en présentant, encore aujourd’hui, des amendements par dizaines. Et soudain, celui-ci poserait problème pour cause d’expertise insuffisante ? La solution aurait pu être trouvée depuis nos travaux en commission.
En toute franchise – et en toute objectivité –, cette demande émane des commerçants. Il est aujourd’hui nécessaire de la satisfaire. Vous nous opposez l’argument des projets FISAC en centre-ville. Mais il y a une inégalité – c’est d’ailleurs une situation tout à fait anormale, à laquelle notre amendement permettrait de mettre fin – entre les commerçants qui ont la chance de se trouver dans le champ des caméras de protection parce qu’ils se situent dans l’hypercentre, souvent bien équipé, et ceux qui se trouvent plus excentrés, et qui n’ont ni la chance d’avoir les mêmes chalands, ni celle d’être couverts par les équipements de vidéoprotection. Or, les communes ne peuvent tout de même pas installer des caméras dans toutes leurs rues ; ce serait déraisonnable. Cette mesure permettrait donc aux commerçants situés hors des centres de se protéger eux-mêmes.
Je regrette, madame la ministre, que vous n’ayez pas profité du temps passé depuis nos réunions de commission pour réécrire cet amendement, alors que vous avez trouvé le temps de réécrire la quasi-totalité du texte.