La décision du 10 octobre 2012 de fermer d’ici à 2016 toutes les installations auxiliaires de contrôle technique concerne sans distinction les véhicules lourds et légers. Or les spécificités des véhicules lourds sont telles que cette décision va avoir de graves conséquences pour les transporteurs routiers.
Les centres de contrôle technique seront en effet moins nombreux, et donc moins proches. Cela va provoquer une hausse des temps de conduite des chauffeurs devant se rendre vers un autre centre plus éloigné, mais également une augmentation des frais de carburant, liée à ce temps de conduite rallongé, et enfin, un engorgement des centres avec des délais d’attente pour les visites.
Par ailleurs, l’augmentation des déplacements des véhicules, liée à la fermeture des installations auxiliaires, va contribuer à augmenter le trafic, et donc les émissions polluantes, mais également présenter des risques en termes de sécurité routière. C’est en contradiction avec les objectifs que nous poursuivons tous.
Face à l’inquiétude grandissante des professionnels devant cette décision brutale de fermer toutes les installations auxiliaires de contrôle technique, et compte tenu du contexte économique et réglementaire déjà particulièrement difficile pour les professionnels de la route, marqué par la crise persistante et par la mise en place de la taxe poids lourds, il est nécessaire de rétablir, pour la seule catégorie des véhicules lourds, les installations auxiliaires de contrôle technique en offrant à tous les acteurs du contrôle technique, qu’ils soient réseaux de contrôle agréés ou centres de contrôle non rattachés, la possibilité d’ouvrir des installations auxiliaires.
Pour être parfois en contact avec des entreprises qui sont directement concernées, je peux vous assurer qu’elles sont très sensibles à cette question.