Certes, nous avons obtenu des éléments de réponse positifs, mais au prix d’une mobilisation des ministres et des directeurs généraux d’ARS successifs dépassant ce que l’on peut raisonnablement considérer comme un processus normal de décision pour le financement durable d’une innovation ! Pourtant, les objectifs fixés ont bien été atteints, en particulier celui d’une nette amélioration de l’accès aux soins médicaux permettant une forte réduction du recours à l’hospitalisation et des coûts qui en découlent. On a ainsi constaté à l’EHPAD de Châteauvieux depuis trois ans une économie annuelle moyenne de plus de 850 000 euros en coûts d’hospitalisation et de médicaments grâce à la présence d’un médecin épaulé par tout le personnel.
La mise en place d’assistants de régulation et d’orientation des appels dans le cadre de la plate-forme PAIS libère entre une heure et une heure et demie chaque jour pour les médecins. Ce temps est utilisé à une meilleure prise en charge des soins, en particulier les soins imprévus, et à une action de prévention. Une économie annuelle de plusieurs centaines de milliers d’euros a été constatée dans le secteur de la Vallée du Cher autour de Saint-Aignan, Soings-en-Sologne et Saint-Georges-sur-Cher en évitant l’hospitalisation et son cortège de dépenses. Son autre avantage considérable, peut-être même le premier, est de favoriser le maintien et l’implantation de médecins en zone rurale en leur assurant un mode de vie plus conforme aux attentes des médecins d’aujourd’hui, ce qui constitue un important moyen de lutte contre la désertification médicale de nos campagnes.