Intervention de Dominique Raimbourg

Séance en hémicycle du 25 février 2014 à 21h30
Questions à la garde des sceaux ministre de la justice

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Raimbourg :

Madame la garde des sceaux, c’est une vérité de La Palisse que de dire que les tribunaux sont régulièrement engorgés. Le nombre de cas à traiter est très important. C’est vrai en matière pénale, puisque le nombre de dossiers en correctionnelle est passé, en dix ans, de 450 000 environ à 600 000, en partie – mais en partie seulement – en raison de la frénésie législative de l’ancienne majorité, ce que l’on a appelé le populisme pénal et la tentation de tout juger au pénal. C’est vrai également en matière civile : le nombre de divorces atteint désormais 130 000 cas par an. Je pense aussi à la réforme des tutelles.

Le colloque que vous avez organisé à l’UNESCO pour tracer les contours de la justice du XXIe siècle s’est préoccupé de ces questions. Plusieurs pistes de réflexion ont été lancées, parmi lesquelles figurent la contraventionnalisation – en matière pénale – et, d’une façon générale, la déjuridictionnalisation, sans oublier la médiation. Quel est, à ce jour, l’état des réflexions ? Comment pouvons-nous construire la justice du XXIe siècle, doter notre pays d’un service public qui lui fait aujourd’hui défaut car les délais de traitement sont tellement importants que la justice ne rend peut-être pas toujours les services que l’on est en droit d’attendre d’elle ?

1 commentaire :

Le 23/05/2014 à 18:02, jean louis guimberteau (retraité) a dit :

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Il est à noter également que les tribunaux sont également engorgés par les affaires liées aux enfants du divorce et de la séparation victimes de vengeance quand ils renouent des liens avec le parent exclu et la famille de celui-ci une fois devenu parent à leur tour, article 371-4 élargi au tiers discriminatoire, nous sommes confrontés à 3 ou 4 foyers de grands parents en état à risques conflictuels au lieu de 2 foyers pour les enfants issus de famille unies, de plus nous sommes souvent privés du droits à l'héritage les nouvelles familles du parent défunt profitant de leur proximité pour nous en écarter par toutes sortes de montage dont des ventes viager ressemblant plus à des donations déguisées. Certains tribunaux dont certains ont fait condamner lourdement la France (pour exemple affaire du Château Badette) n'hésitent pas à condamner sévèrement les victimes au profit des prédateurs d'héritages et de cabinets d'avoués ayant contribué par le passé à instaurer la discorde entre les parents. http://www.lodd.fr

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