Nous avons dit et redit combien, dans le cas précis qui nous intéresse aujourd’hui, la conciliation n’a aucun objet, puisque l’on se trouve au terme d’un long conflit interne à l’entreprise. En l’espèce, la seule question est de savoir comment l’on dénoue ce conflit. Il faut qu’il y ait une décision ; c’est elle, et non pas la conciliation, qui est attendue. La phase de conciliation n’est donc, dans ce cas, qu’une manière de reporter la décision à plus tard.
En revanche, madame Dion, quand vous me demandez si l’on peut, d’une manière générale, donner plus d’importance à la conciliation dans le fonctionnement de notre système juridictionnel, je ne peux que vous répondre oui. C’est d’ailleurs ce que nous avons fait – sans votre soutien, malheureusement – avec la loi sur la sécurisation de l’emploi. À travers ce texte, nous avons souhaité que, s’agissant de licenciements, la phase de conciliation soit importante, alors même qu’elle était systématiquement évitée.