Intervention de Benoît Hamon

Séance en hémicycle du 9 avril 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique éducative

Benoît Hamon, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Monsieur le député Guy Delcourt, vous êtes élu d’un territoire où les inégalités sociales pèsent sur le destin scolaire, hélas ! de bon nombre d’enfants.

Notre école est confrontée à une double crise. Une crise de l’utilité : « Mon diplôme me servira-t-il à quelque chose ? » se demandent beaucoup de jeunes. Une crise de justice aussi, dès lors que l’origine sociale est un discriminant important.

C’est la raison pour laquelle nous avons voulu insister, à travers toutes les politiques nouvelles mises en oeuvre, sur la lutte contre les inégalités sociales : la scolarisation avant trois ans, qui permet d’accueillir des enfants dans les territoires en difficulté, leur permettant d’acquérir les apprentissages fondamentaux dans de meilleures conditions ; la lutte contre le décrochage scolaire ; la réforme des rythmes scolaires ; j’irai plus loin, la refondation des réseaux d’éducation prioritaire participe de cet objectif.

Que voulons-nous à travers ces réseaux d’éducation prioritaire, puisque j’annonçai ce matin même, avec les cent deux préfigurateurs, ce que sera notre politique dans ce domaine ?

Nous voulons concentrer les efforts là où nous avons le plus besoin d’aider des jeunes potentiellement en difficulté, mais qui étaient jugés inéducables par celles et ceux qui avaient décidé de les abandonner sans consacrer les moyens nécessaires à leur réussite, quand ils sont méritants et travaillent.

L’objectif qui est celui de ce Gouvernement, je le redis, c’est de faire de l’école de la République une école dans laquelle chacun puisse avoir les chances de réussir. C’est la raison pour laquelle je vous confirme l’engagement de ce Gouvernement en faveur de l’augmentation du nombre de postes. Tout ne se joue pas là, mais il est incontestable qu’en diminuant le taux d’encadrement au premier degré comme au second degré, on a accentué les inégalités sociales dans ce pays. Il était nécessaire de rompre avec cette politique : je m’inscrirai, de ce point de vue, dans les choix qui ont été faits par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault et dans les priorités du Président de la République : priorité à la jeunesse.

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