Deuxième problème : celui de la médiation familiale. Je ne suis pas persuadé qu’il faille multiplier les médiateurs familiaux : mon expérience professionnelle me pousse plutôt à croire au rôle des avocats. L’avocat doit d’abord expliquer aux deux personnes qui se présentent devant lui que leur séparation les appauvrira gravement et leur posera des difficultés très fortes pour l’avenir. Ce rôle de l’avocat est essentiel : il doit rester un élément de la législation française en la matière. Je crois, ensuite, au rôle du juge : nous savons que les juges aux affaires familiales sont des spécialistes.
Au passage, pour parler de parité, je ferai remarquer que si, dans cette profession, il y avait auparavant trop d’hommes, il y a maintenant trop de femmes ! Vous me direz qu’il est insultant de dire cela, mais c’est la simple vérité ! Dans l’exercice de ma précédente profession, il m’est arrivé de plaider devant le tribunal de Nanterre. Il y avait, si mes souvenirs sont bons, seize juges aux affaires familiales. Sur seize juges, il y avait seize femmes ! Elles sont bien évidemment aussi compétentes et professionnelles que des hommes ; cependant, le fait qu’à un moment donné, les parents ne puissent être confrontés à une femme d’un côté, un homme de l’autre, me paraît être une mauvaise chose.