Je le dis à l’opposition : il serait regrettable de chercher à détourner cette commission pour en faire un tribunal politicien contre la majorité ou le Gouvernement. Le monde associatif, ses salariés et ses bénévoles, attendent bien autre chose que ces joutes stériles.
L’interrogation de la commission d’enquête est bien plus large et il ne s’agit pas de se pencher uniquement sur ces dernières années mais d’examiner, à partir de 2008, toute la période de crise que nous traversons et qui est source de difficultés dans toutes les strates de notre société, y compris dans la vie associative.
Notre majorité de ce point de vue, depuis deux ans, n’est pas restée l’arme aux pieds. Elle a fait des efforts, peut-être modestes, mais elle en a fait, contrairement à la droite. Elle a notamment déclaré l’engagement associatif « grande cause nationale 2014 », elle a fait voter une loi sur l’économie sociale et solidaire, elle a soutenu l’emploi associatif en créant plusieurs milliers d’emplois d’avenir.
On le sait bien ici. La vie associative est indispensable à notre République. Elle contribue au maintien du lien social dont notre société a tant besoin en cette période troublée.
La disparition d’une vie associative riche serait grave aussi du point de vue de l’emploi, comme l’a souligné Mme la rapporteure. Et l’on imagine mal l’État, les collectivités locales ou les entreprises privées reprendre les 2 millions de personnes qui travaillent dans les associations.
Nous devons observer la vie associative et trouver des solutions aux problèmes qu’elle rencontre, à l’heure où la crise réduit les moyens de l’État qui du coup, c’est vrai, baisse à son tour les dotations accordées aux collectivités territoriales. Cela, on le sait, affecte les budgets des associations et les met parfois en péril.
Au-delà de cet aspect strictement budgétaire, nous devons aussi nous interroger sur les besoins des associations et sur ce qu’elles représentent en termes de solidarité. À ce titre, la commission d’enquête permettra d’ouvrir de beaux débats dans chacune de nos circonscriptions.
Telles sont, mesdames et messieurs, les raisons pour lesquelles le groupe RRDP soutient la création de la commission d’enquête sur l’impact de la crise dans la vie associative.