Mesdames les députées, le Gouvernement rejoint complètement vos préoccupations puisqu’il s’agit de la formation des personnels qui accueillent dans les établissements recevant du public. Mais il s’agit plus globalement de l’accueil de toutes les personnes dans un service public ou privé. Vous avez raison de souligner que l’accessibilité ne doit pas être prise en compte pour les seuls handicaps moteurs. Il s’agit de prendre en compte toutes les formes de handicap.
Je proposerai, à l’article 3, un amendement visant à généraliser cette formation pour tous les personnels d’accueil, en précisant tous les types de handicaps : moteur, visuel, auditif, mental, cognitif et psychique. Il me semble important de les préciser dans la loi.
Par ailleurs, j’ai continué, dans mon ministère, un travail lancé par Marie-Arlette Carlotti, qui consiste à promouvoir, voire à généraliser l’usage du français simple et compréhensible pour tous. Souvent, dans les administrations, ainsi que les milieux politiques, nous employons des termes trop compliqués pour ceux qui ne connaissent pas parfaitement le sujet. L’usage du français simple et compréhensible pour tous serait une bonne chose pour tout le monde, pas seulement pour les personnes ayant un handicap mental.
Je citerai l’exemple de la mission que conduit actuellement Dominique Orliac sur l’accessibilité électorale, je pense notamment à l’accessibilité de l’information électorale. Vous tous, mes chers collègues, vous avez déjà rédigé des tracts électoraux. Vous êtes-vous posé la question de la compréhension des personnes qui les lisent ? Bien souvent, ces documents sont trop touffus et trop techniques, car nous nous laissons progressivement envahir par le langage administratif et technique. Avant d’arriver ici, nous avions tous un autre métier, et certains d’entre nous parlent encore normalement !