Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du 10 juin 2014 à 21h30
Mise en accessibilité des établissements recevant du public des transports publics des bâtiments d'habitation et de la voirie — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Nous soutenons la démarche de nos collègues, qui nous paraît bienvenue. L’accessibilité ne peut se résumer à la seule accessibilité physique des lieux : elle nécessite aussi de tenir compte de l’accès aux informations et aux services dans le bâtiment. Quand on parle des personnes en situation de handicap, Mme la secrétaire d’État l’a dit, il y a derrière ce terme générique une multitude de situations qui doivent toutes être prises en compte pour permettre un accueil adapté à chaque situation, que le handicap soit physique ou mental.

Or la méconnaissance du handicap mental, qui est souvent invisible, est un phénomène particulièrement alarmant. C’est sur ce point que je souhaitais insister. Si pas moins de 700 000 personnes sont concernés, on constate que qu’elles n’accèdent que très rarement aux informations, services et produits disponibles pour leurs concitoyens. Elles doivent en effet faire face à des difficultés spécifiques pour se repérer dans le temps et dans l’espace, pour comprendre les informations orales et sonores, ou encore pour comprendre l’utilisation des appareillages, automates et autres dispositifs mis à disposition.

Face à ces difficultés, les personnels accueillant du public peuvent, aujourd’hui, se sentir démunis. C’est pourquoi un travail de sensibilisation et de formation auprès des équipes en contact direct avec le public est nécessaire.

Nous aurions aimé que des dispositions spécifiques soient prévues à ce propos pour mieux prendre en compte le handicap mental, car cette sensibilisation contribue, en modifiant la vision du handicap, à l’évolution des mentalités et à la construction de la société inclusive que nous souhaitons. Si les personnels reçoivent cette formation, ils deviendront, de fait, porteurs et acteurs de cette société inclusive que nous appelons de nos voeux.

J’ai entendu la proposition de Mme la secrétaire d’État. Je ne sais pas ce que vont faire mes collègues, mais, pour moi, l’essentiel est que cette mesure, qui n’était pas prévue au départ, soit inscrite dans le texte de loi : les personnels doivent être formés.

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