Loin d’être le plus vieux « métier » du monde, la prostitution est une violence qui touche d’abord les femmes : elles représentent plus de 85 % des personnes prostituées.
Cette traite des êtres humains est aujourd’hui un trafic mondial lucratif pour les réseaux qui l’organisent, aussi important que celui des armes. L’OIT estimait, dans un rapport de 2008, que ce commerce des corps générait un profit annuel de 32 milliards d’euros, qu’une personne prostituée pouvait « rapporter » entre 100 000 à 150 000 euros par an, et que la prostitution en France générerait un « chiffre d’affaires » annuel de 3 milliards d’euros. Face à cette situation, il y a donc tout lieu de renforcer la position abolitionniste de la France adoptée en 1960 par la ratification de la convention des Nations unies pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui en n’omettant pas de notifier cette violence dans la loi.
Ce faisant, nous disons à nos collègues sénateurs et sénatrices qu’il est urgent que soit inscrit à l’ordre du jour du Sénat la proposition de loi adoptée par l’Assemblée nationale le 4 décembre 2013 et que ce texte termine enfin son cheminement, revienne à l’Assemblée nationale et soit définitivement adopté. Ce serait pour notre assemblée un grand honneur de légiférer en ce sens.
Le 28/06/2014 à 21:27, laïc a dit :
Et pour la GPA, qui est une autre forme de vente de son corps, on ne dit rien ??
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