Je me félicite de l’adoption de cette proposition de loi. Je ne doute pas que celle-ci sera encore critiquée. Au moins ne pourra-t-on pas nous reprocher de l’avoir fait examiner à la va-vite et d’avoir esquivé les discussions. L’Assemblée nationale a pris le temps de discuter de ce texte, et c’est bien ainsi. J’ai affirmé dès le début de son examen qu’il serait adopté par l’Assemblée nationale. C’est le cas et je me félicite de cette bonne nouvelle.
Je tiens à remercier les auteurs de la proposition de loi, à savoir les députés des groupes socialiste et écologiste, en particulier la rapporteure, Mme Chapdelaine, et M. Binet, dont le rôle fut également important. Ils ont, tous deux, construit ce texte avec Dominique Bertinotti, qui m’a précédée dans mes fonctions. Je remercie également la majorité qui a permis son adoption.
Cette proposition de loi est équilibrée, comme l’ont souligné les responsables des associations familiales. Elle part de la réalité de la vie des familles et vise à les accompagner au moment de la séparation, grâce à la médiation familiale, et après la séparation, qu’il s’agisse des décisions que les parents doivent prendre concernant leurs enfants, notamment leur place au domicile de leurs deux parents, ou des liens qui se construisent dans les familles recomposées, que le texte légitime.
J’ai regretté parfois le dogmatisme qui s’est exprimé au cours des débats. Nous ne partageons pas la même vision de la famille, messieurs les députés de l’opposition, ce que je peux comprendre. En revanche, nous devons partager la même observation de la réalité. Au moment où nous parlons, l’ensemble des acteurs de la société, notamment les intellectuels, observent les familles et leurs évolutions. Une fois n’est pas coutume, et sans porter atteinte à la laïcité de ce lieu, je citerai le quotidien La Croix, qui relatait, hier encore, que l’Église examinait en vue du synode les réalités des familles, traduisant ainsi « une volonté de rejoindre dans leurs souffrances toutes les situations familiales avec miséricorde [… ] »
J’emploierai quant à moi d’autres mots : nous observons avec bienveillance la vie des familles et nous cherchons à les accompagner. Inscrivez-vous, vous aussi, dans ce mouvement. Nous ne serons pas d’accord sur tout, mais au moins considérons les familles avec bienveillance !
Le 28/06/2014 à 20:49, laïc a dit :
"J’ai regretté parfois le dogmatisme qui s’est exprimé au cours des débats". Elle se regrette elle-même, en fin de compte...
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