Où en sommes-nous maintenant ? Vous fixez un seuil à 1 200 euros. Lorsqu’en 2005, un précédent gouvernement avait décidé de décaler du 1er janvier au 1er avril la revalorisation des retraites, vous aviez hurlé. Là, monsieur Falorni, le décalage n’est pas de trois mois, mais de dix-huit mois puisque c’est en octobre 2015 que seront revalorisées les retraites supérieures à 1 200 euros.
Avant ce troisième acte, il y a eu un deuxième acte, l’année dernière, quand a été décidé de reporter la revalorisation des retraites d’avril à octobre. Et le premier acte, dont personne n’a parlé, a concerné les retraites complémentaires dont la revalorisation a été inférieure à l’inflation, à 0,5 % contre 0,8 %.
Et à quoi aboutissent ces trois mesures mises bout à bout ? À la paupérisation.
Monsieur Issindou, je vous ai écouté : vous avez affirmé que de telles dispositions ne seraient pas dramatiques pour les retraités. Vous n’avez pas eu le courage – ce fameux courage dont parle Manuel Valls dans la grande interview qu’il a donnée aux Échos ce matin – de mener une réforme structurelle des retraites. Au lieu de cela, vous vous êtes enlisés. Ceux qui ont des petites retraites le paient maintenant. L’absence de courage d’hier, c’est l’austérité aujourd’hui.