Intervention de Marisol Touraine

Séance en hémicycle du 2 juillet 2014 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificative pour 2014 — Article 9

Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé :

Oui, la non-revalorisation des retraites est une contrainte pour des retraités qui ne sont pas tous riches, et personne ne dit le contraire. Je le répète, il n’y a pas, d’un côté, ceux qui considèrent que l’on est riche lorsque l’on perçoit 1 200 euros par mois et, de l’autre, ceux qui pensent le contraire. Cet article se situe dans le cadre d’une politique plus large en direction des ménages modestes et des retraités modestes. S’agissant des retraités, nous allons une nouvelle fois procéder à la revalorisation du minimum vieillesse. Nous procédons donc à une double revalorisation en direction des plus modestes.

Tout à l’heure, un orateur a fait référence au coût des soins pour les personnes retraitées. Dans le cadre de la loi sur les retraites, nous avons augmenté de 10 %, c’est-à-dire de 50 euros, la prise en charge de l’allocation complémentaire de santé pour les retraités modestes dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté. Voilà une action de justice en direction des plus modestes.

Dans le cadre du projet de loi de finances rectificative qui a été voté hier, des mesures fiscales ont été prises. Un retraité ou un salarié modeste qui perçoit 1 100 ou 1 200 euros bénéficiera soit d’une déduction fiscale, soit d’une annulation fiscale de 350 euros. Cela veut dire qu’un retraité qui perçoit entre 1 200 et 1 400 euros bénéficiera à plein de l’aide fiscale. Au-delà, l’on ne peut pas considérer que nous parlons des plus modestes de nos concitoyens.

Mesdames, messieurs les députés, c’est ce Gouvernement qui a pris des mesures de justice sociale en faveur des retraités. Nous sommes le 2 juillet. Souvenez-vous : il y a deux ans très exactement, le 2 juillet 2012, était publié le décret qui allait permettre à des hommes et des femmes qui ont commencé à travailler jeunes de partir à la retraite dès l’âge de soixante ans, sans attendre l’âge légal de la retraite.

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