Cette discussion réclame, me semble-t-il, beaucoup de finesse, car il existe beaucoup de cas particuliers.
Si je considère qu’un hangar ou un ancien poulailler ne peuvent être transformés en habitation, je suis d’accord pour dire que l’habitation d’un exploitant peut être agrandie d’une véranda ou d’une pièce de confort.
En revanche, je me pose la question en ce qui concerne les fermes fortifiées – il y en a un certain nombre dans ma circonscription –, qui présentent un grand intérêt patrimonial : bien souvent, le corps principal est encore habité par les exploitants, alors que les bâtiments de la cour sont inutilisés, parce que le grain et la paille n’y sont plus entreposés. S’il n’y a pas de revalorisation par changement d’affectation, autre que l’addition d’une véranda, ce patrimoine sera détruit. Seule la transformation en gîte rural – ou un équivalent – peut donner de l’avenir à ce patrimoine, qui vaut autant que le vin dont nous avons discuté pendant des heures.