Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, le projet de loi de règlement est intéressant car il constitue le constat d’échec de la politique que vous avez menée entre votre arrivée au pouvoir en 2012 et aujourd’hui. C’est d’ailleurs cet échec qui explique le début de renversement de votre politique économique et budgétaire. Si en 2012 vous pouviez vous cacher derrière l’excuse de l’héritage, pour l’année 2013 vous avez quelque mal à réemployer l’argument. La situation demeure très grave. La croissance, malgré votre optimisme, est restée en berne.
Je me permettrai de rappeler les propos de notre collègue Pierre-Alain Muet qui déclarait le 19 décembre 2012 à propos des perspectives de croissance pour 2013 que « nous risquons d’avoir une surprise l’an prochain, la croissance peut tout à fait se situer autour de 0,8 % et pourrait même être supérieure à ce taux ». Nous savons ce qu’il en a été, la surprise a été en sens inverse et la croissance n’a pas dépassé 0,3 %. Point n’était besoin d’être grand clerc, néanmoins, pour savoir que les hypothèses retenues étaient parfaitement déraisonnables !