Madame la ministre, je partage votre sentiment : ce n'est pas uniquement grâce à une mesure comme celle-ci que nous ferons évoluer les problèmes de démographie médicale. Il n'en demeure pas moins que les maires, dont c'est la priorité, ont le sentiment d'être très isolés quand ils prennent de telles initiatives. Ils n'ont pas le soutien dont ils estiment devoir bénéficier, contrairement à ce qu'ils obtiennent pour des projets peut-être moins importants.
Par ailleurs, une maison médicale, cela représente deux ou trois médecins et du personnel paramédical. Si les médecins ne s'installent plus isolément, ce qui est une bonne chose, ce n'est donc pas dans les communes rurales isolées que ces maisons médicales se créent. Or, la carte des zones prioritaires est aujourd'hui extrêmement pointilliste : un chef-lieu de canton un peu important peut ainsi ne pas bénéficier du dispositif alors que c'est précisément là que des initiatives pourraient être lancées de la part de professionnels. Il faut donc que nous continuions à travailler : nous ne sommes pas dans l'urgence, mais nous allons l'être très vite.
Au vu de ces éléments, mais aussi des propos malgré tout positifs qui nous ont été tenus, je retire mon amendement.
(L'amendement n° 115 est retiré.)