L’article 25 vise à prévenir et à endiguer les situations de maltraitance des personnes âgées, un sujet régulièrement d’actualité.
La maltraitance peut résulter de violences – ce n’est pas nécessairement le cas le plus fréquent –, mais aussi de négligence, du délaissement de personnes à qui l’on parle mal ou à qui l’on ne parle pas. Cet article crée, pour les établissements, l’obligation de signaler aux autorités administratives compétentes tout dysfonctionnement pouvant affecter les personnes accueillies. En commission, cette obligation a été élargie aux services d’aide et d’accompagnement à domicile.
Dans les hôpitaux, les situations de maltraitance vis-à-vis des personnes âgées existent. Elles sont dues à l’encombrement des services, mais aussi au fait que les personnes qui y travaillent ne sont pas formées à la prise en charge du vieillissement et de la personne âgée dépendante. Les témoignages que je recueille très régulièrement dans ma permanence de la part des enfants ou des membres de la famille de personnes âgées me font dire qu’il faudrait rendre obligatoire cette formation.
Les aidants, eux aussi, peuvent être confrontés à une certaine forme de maltraitance. Ce peut être le fait de la personne âgée elle-même, dont le comportement est difficile, mais surtout de la société dans son entier, qui peut laisser durablement quelqu’un s’occuper seul d’une personne âgée. Force est en effet de constater que les plans d’aide ne sont pas à la hauteur des besoins. Nous avons évoqué hier le fait que les hommes et les femmes ne sont pas aidés de la même manière. Eh bien, le cas de figure que je vous ai décrit relève lui aussi de la maltraitance.