Comme vous venez de l’indiquer, madame la secrétaire d’état, il faut faire très attention lorsque nous parlons de ratios et reconnaître qu’en dépit d’un problème chronique de manque de personnel, d’énormes progrès ont été accomplis. Nous essayons d’améliorer la situation, mais n’oublions pas que le taux des GIR des personnes âgées ne cesse d’augmenter.
Mme Fraysse fait allusion dans l’exposé sommaire de son amendement aux ratios atteints dans les pays frontaliers. Je l’invite à lire ou à relire le rapport de notre collègue Arnaud Robinet qui présente des comparaisons européennes.
Ayant moi-même vécu dans des régions frontalières, j’ai eu l’occasion de comparer les ratios dans différents pays voisins. Ils sont plus intéressants en Belgique, mais les charges y sont nettement moins élevées que dans notre pays, ce qui permet aux établissements d’embaucher plus de personnels. Ils le sont également au Luxembourg, mais c’est un pays riche où l’argent ne manque pas. Enfin, en Allemagne, le ratio un personnel pour une personne handicapé est pratique courante, mais il y a une grande différence avec notre pays qui tient à la présence de nombreux volontaires au sein des établissements. En effet, après l’Abitur, beaucoup de jeunes Allemands consacrent une année sabbatique à des organisations comme Médecins sans frontières ou la Croix rouge allemande, qui leur permettent de passer un an dans un établissement pour personnes âgées. Ce sont des personnels de qualité, qui ne sont jamais absents et qui rendent de grands services. Quelques établissements français ont bénéficié de la présence d’étudiants Allemands.