Je me suis sans doute mal expliquée car M. Sirugue a cru que je souhaitais spécifier, focaliser, aiguiser la pointe du crayon sur la question de l’âge. Pourtant, par trois fois, j’ai prononcé le mot transversalité. Certes, il y a des problèmes causés par la transition démographique, ce basculement des générations qui va faire que, demain, 30 %, puis 40 % de la population aura plus de soixante ans. L’espérance de vie à la retraite qui est déjà de trente ans passera demain à quarante ans, ce qui fait basculer complètement tous les champs de notre société.
Le Haut conseil de l’âge, que nous aurions dû intituler Haut conseil de l’âge et de la transition démographique, aura à étudier l’ensemble de ces questions, pas seulement l’approche intergénérationnelle à laquelle, à l’instar de Mme la secrétaire d’État je crois tout à fait, même si je maîtrise moins qu’elle ce sujet, notamment pour ce qui concerne les problèmes de l’enfance, j’en conviens volontiers. La politique de transition démographique ne doit pas être cantonnée à la relation entre les âges, mais à l’impact sur la fiscalité, l’économie, l’héritage, les successions, les donations, la politique de santé.
Ce que vous avez dit, monsieur Sirugue, c’est que ce que l’on a dit au départ des écologistes : il faut les mettre dans une bouteille. Ils s’intéressent à l’ours Balou et aux petites fleurs au bord des ruisseaux…