Intervention de Hervé Féron

Séance en hémicycle du 16 septembre 2014 à 21h30
Lutte contre le terrorisme — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Féron :

Lorsque de jeunes gens, qui ont souvent le sentiment d’avoir été abandonnés par la République, ont l’intention de quitter notre pays dans le but d’opprimer d’autres personnes en participant à des activités terroristes ou à des crimes de guerre, il est de notre devoir de les empêcher de commettre cette terrible erreur. Pour cela, il faut, dans un premier temps, les mettre hors d’état de faire du mal, tant à autrui qu’à eux-mêmes. Ce projet prévoit par conséquent qu’un ressortissant français puisse être interdit de sortie du territoire lorsqu’il existe des raisons sérieuses de croire qu’il projette des déplacements à l’étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes, des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité.

Rappelons par ailleurs que cette mesure de police administrative existe déjà, depuis la circulaire interministérielle du 5 mai 2014, et empêche les mineurs de quitter le territoire sans être accompagnés d’un titulaire de l’autorité parentale. Surtout, plutôt que de sévir trop vite, nous devons redoubler d’efforts, de pédagogie et d’accompagnement vis-à-vis des jeunes qui sont avant tout des victimes, victimes d’exclusion, de racisme, de panne de l’ascenseur social.

Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la Direction générale de la sécurité extérieure, déclarait que ce phénomène touche essentiellement des jeunes en perte de repères sociaux, souvent privés d’autorité ou de modèle parental, qui ont une vision assez dévalorisée d’eux-mêmes et recherchent par leur engagement à se faire valoir à leurs yeux et aux yeux des autres.

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